Chaque 24 septembre, la Nouvelle-Calédonie commémore une date marquante : la prise de possession de l’archipel par la France en 1853. Cet événement, qui a façonné le destin du territoire, continue aujourd’hui d’être célébré comme une fête de la citoyenneté et un rappel de l’attachement à la République.
Le 24 septembre, un jour férié pour la fierté d’être français
Le 24 septembre 1853, le contre-amiral Febvrier-Despointes, représentant Napoléon III, fait hisser le drapeau tricolore à Balade, au nord-est de la Grande Terre. Dès 1871, cette date commence à être célébrée, et prend une dimension majeure en 1953, lors du centenaire de la présence française. Défilés, joutes nautiques et inauguration de l’Ancre de marine avaient alors marqué les festivités à Nouméa.
En 2003, à l’occasion du 150e anniversaire, un nouveau symbole a vu le jour : le Mwâ Kââ, poteau sculpté érigé à Nouméa pour incarner la mémoire et le vivre-ensemble. Depuis, le 24 septembre est redevenu férié et se veut fédérateur à travers la fête de la citoyenneté.
Célébrer le passé pour construire l’avenir
Depuis une vingtaine d’années, le 24 septembre s’inscrit dans une démarche de rassemblement. Célébré tour à tour dans différentes communes – de Nouméa à Lifou, en passant par Poya ou Maré – il prend aujourd’hui la forme du festival Calédonia. Chaque édition associe culture, patrimoine et rencontres entre communautés.
En 2025, pour le 172e anniversaire, les célébrations se sont déroulées sous haute sécurité, mais dans un esprit pacifique. Des rassemblements culturels ont eu lieu à Nouméa, Poindimié et à l’île des Pins, illustrant la volonté de mettre en avant les richesses locales et le partage entre habitants.
Malgré les tensions politiques, la date conserve sa portée républicaine et symbolise le lien profond entre la Nouvelle-Calédonie et la France.



