Sinistré par le cyclone Chido, Abdallah Ibrahim, pépiniériste à la tête de l’entreprise Pot Concept, s’emploie à relancer la production sur ses deux sites de Kangani et Acoua. Malgré plus de 800 000 euros de pertes, il continue de croire à la reconstruction de Mayotte par la forêt.
Sauver les espèces endémiques et restaurer les écosystèmes
Dans sa pépinière de Kangani, Abdallah veille sur 25 000 plants, dont plusieurs espèces endémiques devenues rares depuis le cyclone. Chaque matin, son équipe repique des cyperus, plantes essentielles à la survie des zones humides. « Ces végétaux recréent un milieu où insectes et amphibiens trouvent refuge, comme dans les mares ou le lac Karihani », explique-t-il.
À Acoua, les dégâts sont encore visibles : les serres détruites, les huit hectares de plantations à réhabiliter et le système de récupération d’eau de pluie hors service. Pourtant, les commandes de reboisement affluent, portées par l’Office national des forêts, les collectivités locales et plusieurs associations environnementales.
Malgré les pénuries de matériel, Abdallah Ibrahim garde espoir. Il ambitionne de développer une pépinière de 500 000 m², capable de produire les arbres nécessaires à la restauration de la forêt mahoraise. Une initiative qui s’inscrit dans l’esprit de la loi du 11 août 2025 sur la refondation de Mayotte, visant à reconstruire durablement le territoire après le passage du cyclone Chido.



