Après avoir été l’un des foyers mondiaux du risque requin entre 2011 et 2019, La Réunion voit enfin le surf reprendre des couleurs. En six ans, aucune attaque n’a été recensée, grâce à un ensemble de mesures de sécurité inédites qui redonnent confiance aux pratiquants.
Un retour progressif porté par un dispositif strict
Sur les plages de l’Étang-Salé ou de Saint-Leu, les écoles de surf accueillent à nouveau élèves et amateurs. Drones, jet-skis, filets anti-requins, analyses de turbidité, surveillance renforcée : le protocole est lourd mais efficace. Le Centre Sécurité Requin recense encore des observations mensuelles de squales, mais aucun incident depuis 2019. Huit écoles sont aujourd’hui en activité, contre quatorze avant la crise.
Les maîtres-nageurs de l’association Ressac encadrent les sessions : un jet-ski patrouille, les conditions de visibilité sont strictement évaluées et la baignade reste interdite hors zones autorisées. Les surfeurs, longtemps traumatisés, reviennent peu à peu à l’eau et témoignent d’un mélange d’appréhension et de soulagement.
Malgré les débats persistants sur la gestion du risque et les critiques visant la gouvernance du Centre Sécurité Requin, les dispositifs mis en place ont permis de relancer une pratique emblématique de l’île. Après des années d’interdictions, La Réunion voit renaître la vie sur ses plages et dans ses vagues.



