Les services de l’État ont mené fin novembre une série de contrôles sur la pêche et la vente de bichiques à La Réunion, ressource emblématique et fragile de l’île. La Direction de la mer Sud Océan Indien et l’Office français de la biodiversité ont inspecté plusieurs sites de pêche et points de vente afin de vérifier l’application stricte des règles et d’accompagner les acteurs de la filière.

Des infractions relevées, des saisies et une remise à l’eau massive

Les agents ont constaté plusieurs irrégularités, notamment l’absence d’autorisations individuelles, des dépassements de quotas en pêche de loisir et des ventes sans justificatifs fiables d’origine légale. Dans ces cas, l’État a imposé des mises en conformité immédiates, avec récupération de captures ou de matériel lorsque cela s’imposait.

Un contrôle a marqué les esprits, 39 kg de bichiques issus d’une pêche de loisir ont été remis à l’eau, le volume saisi dépassant très largement la limite autorisée de 3 kg par pêcheur. Ce geste illustre la volonté de protéger une espèce dont la survie dépend d’un équilibre déjà fragile et d’éviter les prélèvements abusifs parfois observés sur le terrain.

La réglementation est claire. Tout pêcheur de loisir doit disposer d’une autorisation pour capturer les bichiques et respecter le quota maximal de 3 kg, sans aucune possibilité de revente. Les professionnels, eux, doivent être capables de prouver l’origine légale de leurs produits à chaque étape afin d’empêcher tout écoulement de prises illégales.

Malgré ces manquements, les autorités notent une hausse des montées de bichiques cette année, signe encourageant pour la filière. Les règles renforcées depuis 2021, avec une période d’interdiction de pêche étendue jusqu’à six mois, commencent à produire des effets. L’État assume donc une ligne ferme, préserver une tradition réunionnaise, mais sans laisser le pillage mettre en danger ce patrimoine naturel et économique.

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