Huit jeunes Mahorais engagés au sein d’Haki Za Wanatsa ont passé une semaine à Paris pour présenter, directement aux institutions nationales, leurs préoccupations en matière de droits de l’enfant et de lutte contre les violences faites aux femmes. Une démarche soutenue et structurée, alors que Mayotte reste l’un des territoires les plus exposés à ces problématiques.

Une semaine d’échanges pour faire entendre les réalités mahoraises

Accueillie à la demande de plusieurs ministères et organismes consultatifs, la délégation a enchaîné rencontres, ateliers et interventions publiques. Les lycéennes et étudiants ont présenté les difficultés qu’ils constatent au quotidien dans l’île, de la protection des mineurs à la prévention des violences sexistes. Pour Binti Ayinati Saïd, présidente d’Haki Za Wanatsa, ce déplacement a permis aux jeunes « d’exprimer ce qu’ils vivent et ce qu’ils attendent des autorités nationales ».

Au-delà des réunions au sein des ministères, les participants ont été invités à intervenir lors du concert caritatif “Nos Voix Pour Toutes”, un symbole fort pour l’association, active depuis 2018 dans la sensibilisation et la prévention à Mayotte. Des sorties culturelles centrées sur les violences sexistes et un colloque juridique ont complété cette semaine dense. Le déplacement s’est achevé au Sénat, lors des États généraux des droits de l’enfant organisés par le COFRADE. Les jeunes Mahorais y ont échangé avec la Haute commissaire à l’enfance, Sarah El Haïri, qui leur a assuré que leurs témoignages seraient pris en compte. Une reconnaissance importante pour un territoire où les défis liés à l’enfance et à la jeunesse sont immenses.

Portée par une jeunesse structurée, active et ambitieuse, Mayotte continue ainsi de montrer que les Outre-mer savent prendre la parole, proposer, et défendre leurs droits au plus haut niveau de la République.

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