Au 31 août 2025, la Guadeloupe déplore 37 morts et 479 victimes sur ses routes, selon les chiffres de la préfecture. En moins de huit mois, 349 accidents ont été recensés, soit une tendance à la hausse par rapport aux années précédentes.

Une progression inquiétante

En 2023, 28 décès avaient été enregistrés sur la même période, puis 33 en 2024. L’année 2025 affiche donc une augmentation de 32 % en deux ans. La fin août a d’ailleurs été marquée par deux drames : à Baie-Mahault, un automobiliste a perdu la vie en percutant un rond-point à vive allure ; à Sainte-Rose, une collision entre un scooter et une voiture a coûté la vie à une jeune femme de 30 ans.

Les usagers vulnérables en première ligne

Plus de la moitié des tués (54 %) sont des usagers vulnérables : piétons, cyclistes, motards et conducteurs de deux-roues motorisés. Ce déséquilibre met en évidence la fragilité particulière de ces usagers face à des comportements routiers dangereux, notamment la vitesse excessive et les dépassements risqués.

Un enjeu de sécurité publique

Les données révèlent aussi une surreprésentation des jeunes adultes et des seniors parmi les victimes, avec une majorité écrasante d’hommes. Ces constats soulignent la nécessité d’une politique de prévention plus ferme et d’un renforcement des contrôles, alors que la route reste l’un des premiers facteurs de mortalité évitable sur l’archipel.

La Guadeloupe fait donc face à une véritable urgence de sécurité routière. Derrière les statistiques, ce sont des familles endeuillées et une société frappée par des drames répétés. Le défi est clair : réduire cette hécatombe par des campagnes de prévention ciblées, une meilleure infrastructure et une application stricte du code de la route.

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