Les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) ont dû, une fois de plus, descendre dans la rue pour obtenir le simple respect de leurs droits. Lundi 29 septembre, ils étaient rassemblés devant le Rectorat pour dénoncer l’absence de paiement de leur salaire de septembre. Beaucoup n’ont pas reçu le moindre euro, une situation d’autant plus intenable que leurs rémunérations oscillent entre 1 200 et 1 700 euros, des montants déjà très modestes.

Selon le syndicat SE-UNSA, il s’agit de la troisième rentrée consécutive marquée par ce type de dysfonctionnement administratif. Un scandale récurrent qui fragilise des agents essentiels au service de l’école inclusive. Pour certains, l’absence de salaire signifie concrètement l’impossibilité de mettre de l’essence dans leur voiture ou de payer la cantine de leurs enfants.

Face à la pression, le Rectorat a fini par céder. Il s’est engagé à ce que les salaires soient versés d’ici le 7 octobre, avec une prise en charge des frais bancaires et agios générés par ce retard. Une avancée bienvenue mais qui laisse en suspens les revendications plus larges des AESH : la reconnaissance de leur temps de travail à 24 heures hebdomadaires et le versement des primes REP/REP+ pour ceux affectés en éducation prioritaire.

Une fois de plus, ce sont les personnels qui ont dû se battre pour obtenir le strict minimum : leur salaire. Cette situation illustre les dérives d’une administration trop souvent défaillante, où l’État met en avant l’école inclusive mais laisse ses agents les plus précaires subir des retards de paiement indignes de la République.

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