L’affaire du collège Auguste Dédé, à Rémire-Montjoly, prend une tournure politique. Après la plainte déposée par deux parents d’élèves, membres des forces de l’ordre, contre la principale de l’établissement, plusieurs appels à la mobilisation ont été lancés ce week-end en Guyane. Les députés Davy Rimane (Asewa) et Jean-Victor Castor (MDES) appellent la population à manifester ce lundi matin à Cayenne.
Un dossier devenu politique
Tout est parti d’un incident survenu fin septembre, lorsqu’un élève de 5ᵉ a été sanctionné pour des propos jugés inappropriés envers un camarade. Ses parents, policiers, ont alors porté plainte contre la principale pour “harcèlement”. L’audition de cette dernière par la gendarmerie a provoqué une vague d’indignation dans la communauté éducative, soutenue par une partie des élus.
Le recteur de Guyane, Guillaume Gellé, se rendra ce lundi dans l’établissement pour exprimer son soutien à la principale et rappeler “le rôle essentiel des chefs d’établissement dans la vie de l’école”. Le préfet Antoine Poussier a également demandé une enquête administrative sur le comportement des parents plaignants.
Appels à rassemblements
L’Union des travailleurs guyanais (UTG) organise ce dimanche soir une « veillée culturelle » devant le collège. Plusieurs lycées, dont Lama-Prévot, Melkior-Garré et Jean-Marie Michotte, annoncent une grève symbolique lundi matin. Les députés appellent à un rassemblement dès 7 heures devant la caserne des pompiers de Cayenne. Le rectorat, lui, invite à juste titre à la retenue et au dialogue afin de “préserver un climat apaisé dans les établissements scolaires”.
Entre appels politiques et préoccupations institutionnelles, la journée de lundi s’annonce tendue à Cayenne, sur fond de débat autour du respect de l’autorité et du rôle de l’État en Guyane.




