Mayotte a de nouveau été secouée par des violences urbaines ce mardi 23 septembre. Aux abords du lycée des Lumières, à Kawéni, plusieurs bandes rivales se sont affrontées en plein jour, provoquant pillages et caillassages. Les violences ont rapidement gagné l’enceinte même de l’établissement, contraignant les forces de l’ordre à déployer un important dispositif pour sécuriser la zone. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés, tandis que des véhicules stationnés aux abords étaient dégradés.
Le rectorat a confirmé que les élèves avaient été confinés dans l’établissement par mesure de sécurité. L’évacuation progressive du lycée, ainsi que du collège voisin K2, a ensuite été organisée sous contrôle policier. Devant les grilles, de nombreux parents inquiets attendaient de récupérer leurs enfants, certains élèves étant en pleurs à la sortie.
Selon le procureur de la République, Guillaume Dupont, neuf mineurs âgés de 15 à 17 ans ont d’ores et déjà été interpellés et placés en garde à vue. En fonction de leurs antécédents judiciaires, ils pourraient faire l’objet de mesures fermes telles qu’un avertissement pénal probatoire ou un couvre-feu individualisé.
Ces nouvelles violences rappellent l’ampleur du défi sécuritaire à Mayotte, où les bandes organisées menacent directement la vie scolaire et la tranquillité publique. Elles confirment l’urgence d’une réponse républicaine ferme, à la hauteur des attentes des familles mahoraise, pour que l’école redevienne pleinement ce qu’elle doit être : un sanctuaire de savoir et de sécurité, et non un théâtre d’affrontements.