En Guyane, des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent l’agression d’un médecin dans son cabinet à Cayenne, le 25 novembre. On y voit un homme interpeller avec une extrême violence le Dr Saoudi, gynécologue, l’accusant d’une erreur médicale ayant entraîné la mort d’un enfant à naître. La scène comporte des menaces de mort. L’auteur présumé affirme avoir été interpellé puis relâché.

La profession médicale demande des garanties de sécurité immédiates

Cette affaire a déclenché une mobilisation immédiate des soignants. L’URPS Médecins Guyane, le Conseil départemental de l’Ordre des médecins et le syndicat CSMF appellent l’ensemble des professionnels de santé à un rassemblement citoyen ce jeudi 27 novembre à 17h00 devant la préfecture de Guyane, à Cayenne. Leur message est simple : exiger des conditions de sécurité renforcées pour celles et ceux qui soignent au quotidien.

Jawad Bensalah, membre de l’Ordre des médecins de Guyane, l’a rappelé avec fermeté : la douleur d’un parent peut être entendue, mais elle ne justifie jamais la violence. Dans un territoire ultramarin où l’offre médicale reste tendue, chaque agression fragilise un peu plus la continuité des soins et décourage des praticiens déjà rares.

Les organisations médicales soulignent aussi qu’en cas de soupçon d’erreur ou de manquement, des voies légales existent pour établir les faits. La justice et les instances ordinales sont là pour trancher. Substituer l’intimidation à l’État de droit, c’est mettre en danger tout le système de santé, et donc les patients eux-mêmes.

Cette mobilisation veut marquer une ligne rouge. Protéger les soignants, c’est protéger la population, et rappeler que partout en France, y compris en Guyane, la République ne recule pas devant la violence.

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