Air Antilles a obtenu un répit avec la prolongation de sa licence d’exploitation jusqu’au 31 janvier 2026. Cette décision, annoncée ce mardi 30 septembre, met temporairement fin à des mois d’incertitude pour la compagnie régionale. Elle constitue un signal positif pour les investisseurs, mais ne règle pas le problème central : la recherche de 10 millions d’euros indispensables à sa survie.
Entre espoir de stabilité et pression financière
Depuis sa reprise en juin 2024, Air Antilles a transporté près de 100 000 passagers, avec un taux de remplissage proche de 80 %. Ces chiffres confirment son rôle vital dans la mobilité des Antilles françaises. Pourtant, la compagnie ne peut se contenter de cette dynamique. Sa gouvernance, pilotée par la collectivité de Saint-Martin, reste confrontée à un défi de taille : mobiliser rapidement les capitaux nécessaires tout en préservant le contrôle public. Louis Mussington, président de la collectivité, plaide pour des partenariats équilibrés avec des acteurs régionaux, nationaux et transatlantiques.
Les syndicats, de leur côté, rappellent l’urgence sociale. Dans un appel adressé à l’État, ils alertent sur les 114 emplois menacés et sur la nécessité d’assurer la continuité territoriale. Ils saluent la prolongation de licence comme une victoire partielle, tout en exigeant des garanties sur la pérennité de la compagnie. Pour eux, ce délai supplémentaire doit permettre de finaliser les discussions avec les investisseurs, dont certains ont déjà signé des lettres d’intention.
Si cette prolongation constitue une bouffée d’oxygène, elle ne doit pas masquer la fragilité persistante de la compagnie. Sans apport financier rapide et solide, Air Antilles restera à la merci des aléas politiques et économiques. Les prochaines semaines seront donc décisives pour l’avenir de ce transporteur stratégique des Antilles françaises.



