Air Antilles : un sursis de 4 mois pour assurer la continuité territoriale

La compagnie régionale Air Antilles a obtenu un répit : sa licence d’exploitation, qui arrivait à expiration le 30 septembre, est prolongée jusqu’au 31 janvier 2026. L’annonce a été faite ce mardi, à l’issue de négociations avec l’État et les ministères concernés. Cette décision garantit, au moins pour quelques mois, la desserte aérienne entre les îles françaises de la Caraïbe.

Une compagnie encore fragile

Relancée en juin 2024 après la liquidation judiciaire du groupe Caire, Air Antilles survit grâce au soutien massif de la collectivité de Saint-Martin, devenue actionnaire majoritaire à hauteur de 16 millions d’euros. Depuis le début de l’année, 100 000 passagers ont voyagé avec la compagnie, qui dessert Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe et la Martinique. Mais sa survie reste suspendue à l’arrivée d’investisseurs capables d’apporter entre 5 et 10 millions d’euros.

Préserver la mobilité des Français d’Outre-mer

Pour Louis Mussington, président du conseil territorial de Saint-Martin, « il fallait sauver le soldat Air Antilles », rappelant que cette compagnie est essentielle pour permettre aux habitants de circuler à un prix raisonnable. L’enjeu dépasse en effet le seul avenir d’une entreprise : il touche directement à la continuité territoriale, à l’Hexagone et aux îles. L’État devra donc veiller à ce que la pérennité d’Air Antilles soit assurée, car sans transport aérien fiable, c’est le lien même avec la République qui serait fragilisé.