La mort d’un jeune automobiliste de 23 ans, survenue dans la nuit du 29 au 30 novembre sur la route des Tamarins, est désormais clairement liée à l’explosion d’un airbag Takata défectueux. L’autopsie menée au CHU de La Réunion établit des blessures typiques de ces dispositifs dangereux, déjà au cœur de plusieurs alertes nationales, et relance l’urgence de la mise hors circulation des véhicules concernés.
Une Seat Ibiza en cause, troisième décès attribué aux airbags défectueux
Selon les premières constatations des gendarmes de Saint-Paul et Plateau-Caillou, l’accident serait dû à une perte de contrôle sans alcool ni stupéfiants. L’airbag s’est déclenché après le choc, mais au lieu de protéger le conducteur, il a explosé en projetant des fragments métalliques mortels. Le véhicule, une Seat Ibiza, fait partie des modèles visés par la campagne de rappel. Mais, dans la chaîne des reventes, les alertes du constructeur n’étaient plus parvenues directement au dernier propriétaire.
Ce drame serait le troisième décès avéré à La Réunion depuis 2021 imputé à un airbag Takata défaillant. L’affaire pourrait être transmise à la juridiction spécialisée de Paris, déjà saisie des autres dossiers similaires à l’échelle nationale. Dans les Outre-mer, où le parc automobile est souvent plus ancien et les suivis de rappel plus difficiles, cette crise industrielle internationale prend une dimension tragique.
Alors que l’État a imposé l’immobilisation de milliers de véhicules sur l’île, cette nouvelle victime rappelle brutalement que l’application stricte des rappels et l’information des propriétaires restent une question de sécurité publique immédiate. Les territoires ultramarins ne peuvent continuer à payer au prix fort les retards, les négligences et les angles morts d’un scandale qui dure depuis trop longtemps.



