La grippe saisonnière s’installe nettement en Martinique et en Guadeloupe, désormais officiellement en phase épidémique selon Santé publique France. Dans le même temps, la bronchiolite reste très active, exerçant une pression accrue sur les services de santé, en particulier pédiatriques.
L’épidémie de grippe a franchi un cap aux Antilles françaises durant la semaine du 8 au 14 décembre. Les indicateurs sanitaires ont fortement progressé, aussi bien en médecine de ville qu’à l’hôpital, conduisant les autorités à classer la Martinique et la Guadeloupe en phase épidémique. Le virus majoritairement en circulation est de type Influenza A, connu pour sa diffusion rapide.
En Martinique, près d’un millier de cas cliniquement évocateurs ont été recensés sur la période, soit une hausse marquée par rapport aux semaines précédentes. Les passages aux urgences liés à la grippe se multiplient également, signe d’une circulation virale bien installée. En Guadeloupe, la situation apparaît encore plus tendue, avec plus d’un millier de cas signalés et une augmentation sensible des admissions aux urgences, dont plusieurs ont nécessité une hospitalisation.
Une double pression sanitaire avec la bronchiolite
Parallèlement à la grippe, la bronchiolite poursuit son activité épidémique, touchant principalement les nourrissons. La Guadeloupe est particulièrement concernée, avec une hausse significative des passages aux urgences pédiatriques. En Martinique, si le nombre d’admissions semble légèrement reculer, les tests hospitaliers révèlent une circulation virale toujours très active, appelant à la prudence chez les familles avec de jeunes enfants.
Dans les îles du Nord, la situation reste plus contenue. La grippe circule à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, mais sans impact hospitalier notable à ce stade. La bronchiolite et le Covid-19 y demeurent marginalement présents.
Concernant le Covid-19, les indicateurs restent globalement bas sur l’ensemble des Antilles françaises. Aucun territoire n’est actuellement en situation d’alerte, permettant aux structures de santé de concentrer leurs efforts sur les épidémies saisonnières en cours.
Face à cette co-circulation virale, les autorités sanitaires rappellent l’importance des mesures de prévention élémentaires. Le respect des gestes barrières, l’aération des espaces clos et le port du masque en cas de symptômes demeurent des leviers essentiels pour limiter la propagation des virus, en particulier à l’approche des rassemblements familiaux de fin d’année. Dans des territoires déjà fragilisés sur le plan hospitalier, la vigilance collective reste un impératif de responsabilité.



