À quelques jours de la pré-COP30 à Belém, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a confirmé qu’il était « impossible de renoncer à l’exploration pétrolière » dans la marge équatoriale, au large de l’Amapá et de la Guyane française. Une position qui fait grincer des dents à l’approche d’un sommet censé symboliser l’engagement du Brésil pour le climat.

Une stratégie énergétique défendue au nom du développement social

Lors d’une réunion à Brasilia le 30 octobre, Lula a défendu l’autorisation donnée à Petrobras de forer dans le bassin de Foz do Amazonas. Selon lui, les revenus du pétrole sont indispensables pour financer la transition énergétique et lutter contre la pauvreté. Le président a assuré que les opérations respecteraient les normes environnementales les plus strictes, affirmant que le Brésil « ne renoncera pas à sa souveraineté énergétique ».

Cette décision, validée par l’agence environnementale IBAMA le 21 octobre, provoque toutefois une levée de boucliers parmi les ONG et les scientifiques, qui dénoncent un « double discours » à la veille de la COP de l’Amazonie. Plusieurs organisations environnementales ont annoncé des recours juridiques, rappelant qu’un rapport interne de l’IBAMA jugeait ce projet risqué pour les mangroves et la biodiversité marine.

Malgré les critiques, Lula campe sur sa ligne : « Le monde ne peut pas abandonner les énergies fossiles du jour au lendemain. » Un discours qui illustre le dilemme d’un Brésil tiraillé entre ses ambitions écologiques et ses besoins économiques.

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