Le rapport « Global Tipping Points 2025 » prévient que plusieurs systèmes planétaires approchent de seuils critiques. Parmi eux, l’Amazonie, dont une partie couvre la Guyane française, pourrait basculer vers une « savanisation » si réchauffement et pressions cumulées s’intensifient. Les auteurs jugent crédible un risque de bascule en dessous de +2 °C, avec des effets en cascade sur les précipitations régionales et les écosystèmes.

Pour la France, la vigilance est stratégique : la Guyane abrite un pan de la forêt amazonienne, réservoir de biodiversité et atout de souveraineté. Un affaiblissement durable du couvert forestier perturberait les cycles de l’eau, l’équilibre des fleuves et la protection des sols, avec des impacts potentiels sur l’économie locale, les services écosystémiques et la sécurité civile.

Cap sur la prévention et l’autorité publique

Sans céder aux discours catastrophistes, la réponse doit cependant être sérieuse : consolidation des moyens de surveillance environnementale, recherche appliquée, prévention des risques naturels, planification territoriale rigoureuse. À l’approche de la COP de Belém, la France a intérêt à défendre une trajectoire crédible de réduction des émissions tout en soutenant des « bascules positives » utiles aux Outre-mer (énergies renouvelables fiables, stockage, efficacité). Protéger l’Amazonie en Guyane, c’est protéger un pilier de la présence française en Amérique du Sud et l’avenir des populations locales dans le cadre de la République.

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