Après le passage dévastateur du cyclone Melissa, la communauté jamaïcaine de Martinique tente de reprendre contact avec ses proches et de s’organiser pour apporter un soutien concret. Entre inquiétude, solidarité et mobilisation, la diaspora s’active pour envoyer de l’aide sur place.

Une solidarité caribéenne en action

Depuis Fort-de-France, Karen parvient enfin à joindre son beau-frère resté sur l’île meurtrie : « C’est comme si nous étions dans une machine à laver géante. C’est terrible ce que nous avons ressenti », témoigne Gavin, encore sous le choc. Privés d’électricité et d’internet, beaucoup d’habitants dépendent désormais des générateurs pour communiquer. Les images des destructions s’accumulent, entre maisons arrachées et quartiers dévastés.

À Sainte-Luce, Monique, restauratrice jamaïcaine, montre les photos de la maison de son frère détruite par les rafales. « Il a tout perdu, même sa ferme. Je lui ai dit de garder espoir, on fera tout pour l’aider », confie-t-elle.

Face à l’ampleur des dégâts, un collectif de Martiniquais et de Jamaïcains a lancé une cagnotte en ligne afin de récolter 10 000 euros avant le 17 novembre, date de leur départ pour la Jamaïque. « Ce n’est pas la peine d’envoyer des denrées périssables », explique Laurent Moses, de l’association IM7. « Nous voulons acheter sur place tout ce qui est nécessaire à la reconstruction. Ce qui nous unit, c’est la résilience. Nous savons que ces catastrophes peuvent frapper ici comme là-bas. »

Alors que l’île de Bob Marley compte ses morts et tente de panser ses plaies, la solidarité caribéenne s’organise depuis la Martinique pour redonner espoir à un peuple frère.

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