Ce lancement marque le quatrième vol commercial du nouveau lanceur lourd européen et confirme le retour progressif d’un accès autonome de l’Europe à l’espace.
Peu après le décollage, intervenu dans la nuit guyanaise, les satellites SAT33 et SAT34 ont été placés sur une orbite terrestre moyenne, à près de 23 000 kilomètres d’altitude. Leur séparation du lanceur est intervenue près de quatre heures après le tir, conformément au scénario prévu par Arianespace.
Une constellation stratégique en cours de consolidation
Ces nouveaux engins portent à 34 le nombre de satellites de la constellation Galileo, conçue pour offrir un service de géolocalisation civil précis et indépendant du GPS américain. Selon l’opérateur, ils doivent renforcer la fiabilité et la disponibilité du système, utilisé par des milliards d’usagers dans le monde.
Le succès du lancement s’inscrit dans une période charnière pour le secteur spatial européen, fragilisé par le retrait d’Ariane-5 et la rupture de la coopération avec la Russie. Après une phase de dépendance à des lanceurs étrangers, notamment américains, Ariane-6 s’affirme désormais comme le socle du retour à l’autonomie spatiale, avec une accélération des missions attendue dès 2026.



