Le Conseil des ministres a tranché : à partir du 15 décembre, Bertrand Parent prendra la tête de l’Agence régionale de santé de Guyane. Il succède à Laurent Bien, dont le passage, d’à peine un an, avait été marqué par des accusations de management toxique relayées par plusieurs agents et organisations syndicales. Une situation délicate pour une institution déjà sous pression dans un territoire où les enjeux sanitaires sont majeurs et constants.

Avec la nomination de Bertrand Parent, l’État envoie un signal clair : celui d’un retour à la stabilité et à l’exigence professionnelle. Enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique depuis 2005, spécialiste de communication et de gestion de crise, le nouveau directeur connaît parfaitement l’environnement des ARS. Il a dirigé la délégation de La Réunion au sein de l’ARS Océan Indien entre 2015 et 2018, avant de poursuivre sa mission à l’ARS Pays de la Loire. Un parcours solide, rompu aux défis territoriaux comme aux impératifs de cohésion interne.

Sa nomination intervient dans un contexte où la Guyane, confrontée à des problématiques sanitaires structurelles — démographie galopante, accès aux soins, maladies infectieuses a besoin d’une direction capable de restaurer la confiance, apaiser les équipes et renforcer l’efficacité de l’action publique. Loin des querelles de personnes et des crispations syndicales, l’enjeu est d’assurer une gouvernance sereine et opérationnelle.

En misant sur un profil expérimenté et familier des Outre-mer, l’État rappelle que la santé publique dans les territoires ultramarins n’est pas une variable d’ajustement, mais une priorité nationale. Pour la Guyane, l’arrivée de Bertrand Parent ouvre la voie à un pilotage renouvelé, fondé sur le dialogue, la rigueur et la continuité républicaine.

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