Un mois après la violente submersion marine qui avait surpris les habitants, la commune d’Awala-Yalimapo maintient un haut niveau de vigilance. Depuis mardi, la barrière anti-submersion a de nouveau été installée le long de la plage, et les équipes techniques surveillent de près l’évolution des marées et de la houle. Pour l’heure, aucun débordement n’a été constaté, mais les autorités locales se tiennent prêtes.
Un dispositif renforcé et des habitants vigilants
Yohann Chevalier, de l’entreprise Wano Guyane, qui accompagne la commune dans la gestion du littoral, reste prudent : « La dernière fois, on avait une houle de deux mètres. Là, on est entre 1m10 et 1m30, avec une orientation nord-est plutôt que nord, ce qui limite les risques. Et la marée la plus haute sera à 4,09 m jeudi. » Les équipes seront en surveillance renforcée jeudi vers 17h30, au moment du pic de marée, mais selon lui, le risque d’un nouvel épisode majeur est faible.
L’expérience du mois dernier, la plus forte submersion jamais observée à Yalimapo, a poussé la commune à revoir son dispositif. L’eau avait alors contourné la barrière par une zone non protégée. Depuis, le matériel a été adapté : quatre nouvelles sections de 12 mètres ont été ajoutées pour éviter tout débordement, et du matériel supplémentaire – tuyaux, sacs de sable, équipements de drainage – a été acquis.
Les habitants restent attentifs, conscients des risques liés à la combinaison marées hautes et houle. « Dès qu’une très grosse marée coïncide avec une mer agitée, ça déborde. C’est un peu la loterie », résume Yohann Chevalier. D’après lui, la période critique s’étend jusqu’à la fin novembre, voire début décembre, en raison des fortes marées liées aux cycles lunaires. Les marées les plus hautes de la semaine sont prévues aujourd’hui à 16h50 (4,07 m) et vendredi à 18h17 (4,03 m). Si les prévisions restent rassurantes, la commune garde ses dispositifs en place jusqu’à la fin de la semaine, espérant cette fois que la mer restera calme.



