Ce n’est pas un concours de beauté, et encore moins une vitrine de clichés. Le bikini contest est une catégorie du culturisme féminin, exigeante, codifiée, où l’on juge un physique tonique, harmonieux, sans recherche d’excès de masse. Dans cette discipline de précision, la Guadeloupéenne Auriana Anonay s’impose déjà sur la scène européenne, en portant un parcours construit sur la discipline et la reconstruction.
Un déclic après une agression, puis l’ambition d’Olympia
Il y a une quinzaine d’années, Auriana commence la musculation après une agression. Au départ, l’objectif est esthétique, paraître moins frêle. Mais très vite, l’enjeu devient mental, la salle de sport devient un socle, un repère, une manière de reprendre le contrôle. Cette régularité la mène jusqu’en Alsace, au Top de Colmar, une compétition ouverte à tous, où elle se classe dans sa catégorie d’âge et de taille. Un résultat qui agit comme un signal, elle comprend qu’elle a des aptitudes et décide d’aller plus loin.
Sur scène, le sport impose aussi une présence, une maîtrise de soi, presque une mise en scène. Un paradoxe assumé par Auriana, qui confie que l’exercice consiste aussi à donner l’illusion d’être parfaitement à l’aise. Dans cet effort, elle revendique une fierté simple, son corps n’est pas un hasard, elle l’a construit.
Son objectif est désormais affiché, viser Olympia, la compétition la plus prestigieuse du bodybuilding, dès 2026. Et au delà de la performance, Auriana Anonay porte un message direct, sans posture, apprendre à s’aimer, physiquement et mentalement, et ne pas se laisser dicter sa valeur. Une trajectoire qui parle à beaucoup de femmes, en Guadeloupe et ailleurs, parce qu’elle rappelle une vérité concrète, l’effort peut reconstruire, et la force se travaille.



