Le préfet de région, Thierry Devimeux, a officiellement signé le bouclier qualité-prix (BQP) 2025 aux côtés de 22 entreprises de Guadeloupe. Objectif : contenir la flambée des prix alimentaires et offrir aux familles un panier de 105 produits de consommation courante à prix maîtrisés, autour de 306 euros. Dans un contexte d’inflation persistante, l’accord permet une baisse de 3 à 3,5 % par rapport à 2024, alors même que les prix alimentaires ont progressé de 1,7 % en un an.
Cette démarche, née il y a dix ans, ne se limite pas à un simple gel des prix. Elle intègre désormais un tiers de produits issus de la production locale, un levier essentiel pour renforcer l’économie guadeloupéenne. Les distributeurs, à l’image de Carrefour Destrellan, rappellent que leur rôle est aussi d’accompagner les filières locales pour gagner en structuration et en volume.
Pour les représentants économiques, la clé du succès réside dans la stabilité : des contrats pluriannuels garantissant l’écoulement des productions locales permettraient aux agriculteurs et transformateurs d’investir et d’embaucher. En clair, le BQP doit être pensé comme un outil de souveraineté économique, en plus d’un mécanisme de protection du consommateur.
À travers ce dispositif, l’État rappelle qu’il n’y a pas de fatalité à la vie chère dans les Outre-mer. Mais il souligne aussi que la solution ne viendra pas seulement de la régulation des prix : elle passera par une production locale dynamique, capable de répondre à la demande des familles et de réduire notre dépendance aux importations.