Pour la première fois, des habitants de Wallis et Futuna ont été condamnés pour avoir braconné des tortues marines, une espèce protégée. Une décision qui marque un tournant dans la lutte pour la préservation de ces animaux menacés, déjà au cœur d’affaires judiciaires à Mayotte.
Des amendes inédites à Wallis
Trois hommes ont écopé chacun de 75 000 francs CFP après avoir publié une photo d’une tortue imbriquée pêchée et consommée. Dans une autre affaire, une femme a reçu la même amende pour avoir proposé à la vente des plats à base de tortue. Ces décisions s’appuient sur le code de l’environnement du territoire, validé par les autorités coutumières, et envoient un signal fort : le braconnage ne restera plus impuni.
Une espèce menacée
Les tortues imbriquées, qui viennent pondre sur les plages de Wallis, figurent parmi les espèces en danger critique d’extinction. Chaque ponte compte pour la survie de l’espèce. Pour le procureur, ces condamnations doivent servir d’exemple : désormais, toute infraction au code de l’environnement donnera lieu à des poursuites.
À Mayotte aussi, des peines exemplaires
La problématique n’est pas propre à Wallis. À Mayotte, où les tortues vertes viennent massivement pondre chaque année, le braconnage reste une menace majeure. En mars 2025, un braconnier multirécidiviste a été condamné à cinq ans de prison, dont quatre fermes, pour avoir tué des tortues. En juillet 2024, deux autres hommes avaient déjà écopé de peines de prison ferme pour des faits similaires.
Ces décisions judiciaires, qu’elles soient symboliques à Wallis ou exemplaires à Mayotte, traduisent une même volonté : protéger les tortues marines face à un braconnage qui met en péril leur survie. Elles rappellent aussi que la préservation de ces espèces emblématiques dépend d’une mobilisation collective et d’une justice ferme.



