C’est un vol qui secoue à la fois le monde scientifique et patrimonial. La première pépite d’or découverte en Guyane française, précieusement conservée au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris depuis le XIXᵉ siècle, figure parmi les pièces dérobées lors d’un cambriolage survenu le 16 septembre dernier. Une ressortissante chinoise de 24 ans a été mise en examen pour vol en bande organisée et association de malfaiteurs, avant d’être placée en détention provisoire.

Un butin historique et scientifique inestimable

Interpellée à Barcelone le 30 septembre en exécution d’un mandat d’arrêt européen, la suspecte a été remise aux autorités françaises puis écrouée le 13 octobre, selon la procureure de Paris Laure Beccuau. Les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme (BRB) ont découvert sur place les traces d’un cambriolage soigneusement préparé : deux portes découpées à la disqueuse, une vitrine ouverte au chalumeau, et plusieurs outils abandonnés. Les vidéos de surveillance montrent qu’une seule personne a pénétré dans le musée vers 1 h du matin, avant d’en ressortir trois heures plus tard avec son butin.

Le vol porte sur environ six kilos d’or, évalués à 1,5 million d’euros, sans compter la valeur historique et scientifique jugée « inestimable ». Parmi les objets disparus : des pépites venues de Bolivie, de Californie, de l’Oural et d’Australie, mais surtout la première pépite d’or trouvée en Guyane au milieu du XIXᵉ siècle, symbole de l’âge d’or de l’exploitation aurifère dans la région.

Les enquêteurs cherchent encore à retrouver les pièces volées et d’éventuels complices. Lors de son arrestation, la jeune femme aurait tenté de se débarrasser de morceaux d’or fondu, d’un poids d’environ un kilo. L’enquête se poursuit pour déterminer si d’autres membres du réseau ont pu quitter la France avec le reste du trésor.

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