Dimanche 21 décembre, au stade de Rabat, les Comores ouvriront la Coupe d’Afrique des Nations 2025 face au Maroc, pays hôte et demi-finaliste du dernier Mondial. Un affrontement déséquilibré sur le papier, mais marqué par une singularité forte : une sélection comorienne largement portée par des joueurs issus des Outre-mer français, notamment de Mayotte, de La Réunion et des Antilles.
Une sélection comorienne aux racines françaises assumées
Figure emblématique de ce groupe, le Mahorais El Fardou Ben Nabouahane incarne à lui seul cette passerelle entre la France et l’Afrique. Formé à La Réunion puis passé par l’Hexagone avant de briller à l’Étoile Rouge de Belgrade, il reste le leader offensif et le meilleur buteur de l’histoire des Cœlacanthes. À ses côtés, Faïz Selemani, né à Marseille de parents mahorais, apporte sa percussion et sa créativité après un parcours construit dans les championnats français et européens.
Mayotte fournit également des éléments clés comme le défenseur Ismaël Boura ou le jeune ailier Zaïd Amir, tandis que La Réunion est représentée par Aboubacar Ali Abdallah et le gardien Adel Anzimati. À cette ossature s’ajoutent des profils issus de la diversité française, à l’image de Rayan Lutin ou du Martiniquais Yannick Pandor, gardien encore sous contrat avec le RC Lens. Une réalité assumée par la sélection comorienne, qui puise dans le vivier ultramarin formé en France pour exister au plus haut niveau continental.
Placés dans un groupe relevé avec le Maroc, le Mali et la Zambie, les Comores abordent cette CAN sans illusion démesurée mais avec l’expérience acquise lors de leur parcours remarqué en 2021. Pour ces joueurs majoritairement passés par les clubs français, cette compétition est aussi une vitrine. Elle rappelle, une fois encore, le rôle central de la formation hexagonale et ultramarine dans le développement du football africain contemporain.



