En partenariat avec les Hôtels Karibea

Elles sont de Guadeloupe, de Martinique ou de Guyane, et doivent quitter leurs familles pour se faire soigner dans l’Hexagone. Faute d’équipements ou de spécialistes sur place, ces femmes atteintes de cancer rejoignent l’association Amazones Paris, qui leur offre un toit, une écoute et un réseau de solidarité.

Des soins plus rapides, mais au prix de l’exil

Marie-Hélène, 75 ans, a dû quitter la Guadeloupe après des reports répétés de ses séances de radiothérapie. À Vanves, près de Paris, elle vit désormais dans un logement mis à disposition par l’association. “Cette maladie, ce n’est pas une grippe. Il faut faire les choses sérieusement”, dit-elle, consciente que chaque jour compte.

Comme elle, quatorze femmes venues des Outre-mer vivent actuellement dans ces appartements partagés. La plupart ne relèvent pas des évacuations sanitaires officielles, car les soins sont théoriquement disponibles chez elles. Elles doivent donc financer seules leur voyage et leur hébergement. “On fait ce qu’on peut pour alléger ce fardeau”, explique Claudine Louis-Marie Fagour, présidente d’Amazones Paris.

Créée en 2019, l’association agit en relais de la maison-mère fondée en Martinique. Elle milite pour une meilleure égalité d’accès aux soins dans les territoires ultramarins, où la pénurie d’oncologues et la vétusté des équipements rallongent considérablement les délais de prise en charge. En attendant des solutions locales, les Amazones poursuivent leur mission : accueillir, écouter et accompagner ces femmes courageuses, déracinées par la maladie mais unies par l’espoir.

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