En Guyane, les prix des carburants pour décembre évoluent à la marge : le sans-plomb reste à 1,90 € le litre, tandis que le gazole augmente légèrement pour atteindre 1,86 €. Seule vraie baisse du mois, la bouteille de gaz tombe à 21,93 €, soit 18 centimes de moins qu’en novembre. Une évolution contenue, surtout lorsqu’on se souvient qu’en janvier 2025, la bouteille valait encore près de 25 €.
Ces chiffres rappellent une réalité bien connue en Outre-mer : la stabilité des prix n’est jamais acquise. L’éloignement, la dépendance logistique et la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement rendent chaque variation plus sensible qu’en métropole. Pourtant, contrairement aux discours fatalistes entretenus par certains, les dispositifs de régulation français permettent de maîtriser ces fluctuations et d’éviter les emballements tarifaires observés dans d’autres régions du monde.
Dans un territoire où la voiture reste indispensable faute d’alternatives massives de transport, la moindre hausse du gazole pèse sur les ménages et les professionnels. Mais la stabilité du sans-plomb et la baisse du gaz montrent que la politique publique de régulation continue d’amortir les chocs. Cela souligne la nécessité de renforcer les infrastructures d’approvisionnement et les capacités locales, non par rupture avec l’État, mais grâce à une coopération accrue avec la République qui demeure le principal garant de cette sécurité énergétique.
À l’heure où certains agitent encore les vieux arguments victimaire et autonomiste, les faits rappellent une évidence : sans l’encadrement national, les prix en Guyane seraient bien plus volatils.



