À compter du 1er janvier 2026, le prix de la carte grise augmentera à La Réunion. La collectivité régionale a décidé de relever la taxe par cheval fiscal de 57 à 60 euros, atteignant ainsi le plafond autorisé par la loi. Une mesure justifiée par les contraintes budgétaires, mais vivement critiquée par les professionnels de l’automobile, déjà fragilisés.
Cette hausse figure dans le budget 2026 de la Région Réunion. Elle intervient dans un contexte financier tendu, marqué par l’augmentation des charges imposées aux collectivités par les lois de finances récentes, notamment celle de la sécurité sociale. La collectivité souligne également une progression importante de ses dépenses d’investissement, en hausse de près de 23 % par rapport à 2025, qui limite fortement ses marges de manœuvre.
Une décision budgétaire assumée, un secteur économique inquiet
Selon l’exécutif régional, la taxe sur les certificats d’immatriculation constitue l’un des rares leviers fiscaux encore disponibles. La hausse de trois euros par cheval fiscal devrait rapporter environ 500 000 euros supplémentaires à la collectivité. La Région insiste par ailleurs sur le fait que les taxes sur l’essence et le gazole n’ont pas été relevées, afin de contenir l’impact global sur les ménages.
Du côté des professionnels de l’automobile, la décision suscite une forte exaspération. Le secteur, déjà confronté à un ralentissement de l’activité, redoute un effet cumulatif avec l’augmentation annoncée du malus écologique et des primes d’assurance au 1er janvier. Les représentants de la profession dénoncent un choix jugé pénalisant pour le pouvoir d’achat des Réunionnais et regrettent un manque de concertation avec les acteurs économiques.
Alors que l’automobile reste un outil indispensable de mobilité sur l’île, cette hausse fiscale intervient dans un climat de tensions économiques persistantes.



