C’est un coup dur pour la connectivité maritime régionale. Le Pearl Express, l’un des trois navires de la compagnie Express des Îles, a subi une casse moteur ce mardi 30 septembre. Ce bateau est le seul à assurer la desserte entre la Guadeloupe, la Dominique, la Martinique et Sainte-Lucie. Résultat : toutes les liaisons internationales sont interrompues pour près de deux semaines.

La direction a confirmé que la reprise des rotations n’interviendrait pas avant le 12 octobre, le temps de recevoir les pièces nécessaires et de procéder aux réparations. Chaque client concerné a été contacté afin de se voir proposer un remboursement ou un report de voyage. Mais pour ceux qui comptaient sur cette ligne vitale, notamment les étudiants, les travailleurs transfrontaliers et les familles, les options de substitution sont quasi inexistantes.

La compagnie se retrouve dans une situation délicate, car aucun autre navire n’est disponible pour prendre le relais. Le Gold Express, âgé de 20 ans, est en cale sèche pour une maintenance réglementaire longue et incontournable. Quant au troisième navire de la flotte, il reste dédié à la desserte de Marie-Galante, que l’opérateur juge « vitale » pour l’équilibre territorial.

Cet incident met en lumière la fragilité des liaisons inter-îles, essentielles pour les échanges humains et économiques dans la Caraïbe. La dépendance à une flotte vieillissante et réduite constitue une faiblesse stratégique, qui soulève la question d’un soutien renforcé de l’État ou de partenariats régionaux afin de sécuriser cette continuité territoriale indispensable à la France des Outre-mer.

Privacy Preference Center