Une opération de fouille d’ampleur a été menée mardi 16 décembre 2025 au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, en Guadeloupe. Ciblant les ailes est et sud ainsi que les cellules d’isolement du quartier maison d’arrêt, l’intervention a mobilisé un dispositif conséquent associant administration pénitentiaire et forces de gendarmerie, dans un contexte de surpopulation carcérale persistante.
Au total, 63 agents pénitentiaires et 71 gendarmes ont été déployés, dont 52 gendarmes mobiles, appuyés par deux équipes cynophiles, deux négociateurs et onze officiers de police judiciaire. L’opération s’est déroulée sous l’autorité de la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, en présence de la directrice de l’établissement et du commandant de compagnie.
Une opération massive et coordonnée
Les équipes ont procédé à la fouille minutieuse de 47 cellules et au contrôle de 138 détenus. Selon les autorités, l’intervention s’est déroulée sans incident majeur, preuve d’un dispositif maîtrisé malgré la tension structurelle liée à la surpopulation et à la circulation d’objets illicites en détention.
Les fouilles ont permis de mettre au jour 36 téléphones portables, confirmant l’ampleur du phénomène des communications illégales depuis l’intérieur de l’établissement. Seize de ces appareils feront l’objet d’exploitations judiciaires afin d’identifier d’éventuels réseaux ou infractions connexes.
Stupéfiants en détention : des procédures ouvertes
Les forces de l’ordre ont également saisi 117 grammes de produits stupéfiants, principalement de l’herbe de cannabis (95 grammes) et de la cocaïne (3 grammes). Des procédures pénales ont été ouvertes pour détention et introduction de stupéfiants en milieu carcéral.
Cette opération illustre la volonté des autorités de l’État de réaffirmer l’ordre et la sécurité au sein des établissements pénitentiaires, en luttant contre les trafics et les communications clandestines. Un enjeu majeur pour garantir l’autorité de la loi et prévenir la criminalité organisée qui, trop souvent, cherche à prospérer jusque derrière les murs des prisons.



