Santé publique France a confirmé que l’épidémie de chikungunya continue de s’étendre en métropole, avec 633 cas autochtones recensés au 29 septembre. Mais cette flambée n’est pas un hasard : elle est liée aux vagues épidémiques venues de La Réunion et de Mayotte, qui ont favorisé l’arrivée de cas importés dans l’Hexagone avant leur transmission locale.

Nos territoires en première ligne

La Réunion et Mayotte ont été durement frappées cette année par le chikungunya, sur fond de forte circulation du moustique tigre. C’est depuis ces foyers que la maladie a gagné l’Hexagone, où plusieurs zones du sud – Fréjus, Antibes, Bergerac – totalisent à elles seules plus de 70 cas. L’extension est telle que des contaminations locales sont désormais recensées jusque dans le Centre-Val de Loire, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté.

Cette situation démontre combien nos départements d’Outre-mer, confrontés en première ligne aux maladies vectorielles, sont un baromètre sanitaire pour l’ensemble du pays. Lorsque l’État ne met pas assez de moyens en prévention dans nos îles, c’est toute la France qui finit par payer le prix.

Le défi de la lutte antivectorielle

Au-delà du chikungunya, la dengue continue aussi de circuler, bien que son intensité soit moindre qu’en 2024. En parallèle, la fièvre du Nil occidental progresse, avec 41 cas recensés en métropole fin septembre.

Face à cette réalité, les Outre-mer rappellent une vérité essentielle : la France ne peut pas se permettre de sous-estimer la menace sanitaire qui s’y joue. Investir dans la recherche, la lutte antivectorielle et les moyens hospitaliers de La Réunion, Mayotte, la Guadeloupe ou la Martinique, c’est aussi protéger durablement la santé de tous les Français.

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