En partenariat avec les Hôtels Karibea

La Cour d’appel de Paris étudie, ces 22 et 23 septembre, le recours contre le non-lieu prononcé en janvier 2023 dans l’affaire du chlordécone. Les avocats des parties civiles affirment que l’infraction est toujours en cours, puisque les Guadeloupéens et Martiniquais demeurent exposés chaque jour à la pollution issue de ce pesticide utilisé jusqu’en 1993.

Un scandale sanitaire durable en Guadeloupe et en Martinique

Le chlordécone, employé durant vingt ans dans les bananeraies, a laissé des traces profondes dans les sols, les eaux et la chaîne alimentaire. Classé cancérogène possible dès 1979, il continue d’inquiéter par ses effets sanitaires, notamment sur le cancer de la prostate ou le développement cognitif des enfants exposés in utero. Les magistrats parisiens avaient reconnu en 2023 un « scandale sanitaire » et une atteinte environnementale majeure, mais jugé difficile d’en rapporter la preuve pénale.

La responsabilité de l’État déjà pointée

Parallèlement, la cour administrative d’appel de Paris a condamné l’État en mars 2025 pour fautes dans la gestion et l’autorisation du chlordécone, ouvrant la voie à des indemnisations pour préjudice moral d’anxiété. Cette décision a confirmé le sentiment d’abandon ressenti par une partie de la population ultramarine, pour qui le dossier symbolise les retards et carences de l’action publique dans les territoires d’outre-mer.

Privacy Preference Center