Le conflit autour du service de cardiologie du CHU de Guadeloupe a franchi une nouvelle étape avec le déclenchement, ce 29 septembre, d’une grève illimitée à l’appel de l’UTS-UGTG. En cause : la décision de la direction de retirer le Pr Laurent Larifla de la chefferie du service après près de vingt ans de fonctions.

S’il reste cardiologue à temps plein, le professeur estime être sanctionné non pas pour son travail mais pour son opposition à une mutualisation des soins intensifs de cardiologie et de neurologie, qu’il juge incohérente et dangereuse pour la qualité des prises en charge. Dans un communiqué, il dénonce des « allégations mensongères » et une gouvernance qui ignore l’expertise médicale locale.

Pour le praticien, cette grève dépasse sa personne. « Ce n’est pas une grève pour Monsieur Larifla, mais une mobilisation pour un service et pour l’avenir de la santé en Guadeloupe », affirme-t-il, rappelant que son projet médical visait à renforcer l’offre cardiologique au bénéfice de toute la population.

Le soutien est large : plus de 1 600 signatures ont déjà été recueillies dans une pétition réclamant son rétablissement dans ses fonctions. En filigrane, c’est la gouvernance de l’hôpital qui est questionnée, alors que le déménagement vers le nouveau site de Belle-Plaine approche. Larifla appelle à corriger des « dysfonctionnements structurels » pour éviter de nouvelles crises et préserver un service vital pour l’archipel.

Privacy Preference Center