Près de 50 kilos de cocaïne ont été découverts fin novembre sur l’île de la Passion–Clipperton, territoire français isolé du Pacifique oriental, lors d’une mission de surveillance menée par un bâtiment de la Marine nationale. Au total, 39 ballots échoués sur le rivage ont été récupérés, pour un poids estimé à 46 kilogrammes après tests positifs à bord. Une nouvelle illustration du rôle stratégique de ces confettis ultramarins dans la lutte contre les trafics internationaux.
Si cette cargaison n’était pas destinée à la Polynésie française, sa présence à Clipperton rappelle la pression constante exercée par les routes du narcotrafic en haute mer. L’îlot, inhabité mais placé sous souveraineté française, constitue un point d’observation crucial dans une zone où les cartels exploitent l’immensité océanique pour contourner les contrôles. Sans la présence régulière de la Marine, ces territoires deviendraient des zones grises livrées aux réseaux criminels.
Conformément aux procédures, l’État a immédiatement mobilisé l’ensemble de sa chaîne judiciaire et opérationnelle : parquet de Papeete, Office anti-stupéfiants (OFAST), parquet de Paris et juridiction interrégionale spécialisée. Les stupéfiants ont été placés sous scellés, confiés aux autorités compétentes puis destinés à la destruction. Une réponse ferme, coordonnée et régalienne, à la hauteur des enjeux.
Cette affaire démontre une fois de plus que les Outre-mer ne sont pas des périphéries négligées, mais des avant-postes essentiels de la souveraineté française. Dans un contexte de criminalité transnationale toujours plus agressive, la présence militaire et administrative de la France dans le Pacifique n’est ni symbolique ni accessoire : elle est une condition de sécurité, de stabilité et de crédibilité nationale. Défendre ces territoires, c’est défendre l’État de droit et l’intérêt général, bien au-delà de leurs rivages.



