Autour de la retenue collinaire de Combani, infrastructure vitale pour l’alimentation en eau de Mayotte, l’État a engagé des opérations de réhabilitation ciblées contre des occupations illégales de zones forestières. Coordonnées par le CODAF, ces interventions visent à restaurer des terrains dégradés situés à proximité immédiate des cours d’eau qui alimentent la retenue, dont le niveau reste structurellement fragile.

Les parcelles concernées, occupées sans droit ni titre, provoquaient un assèchement progressif des écoulements naturels, compromettant directement la ressource en eau. À ce stade, près de 2,2 hectares ont déjà été restitués à la forêt, sur un total de 30 hectares identifiés. Les autorités annoncent clairement que ces opérations seront reconduites autant que nécessaire, jusqu’au dégagement complet des zones impactées.

Au-delà de l’enjeu environnemental, ces actions traduisent une volonté politique assumée : faire respecter la loi sur un territoire trop longtemps miné par le laxisme, l’occupation anarchique des sols et les activités agricoles illégales. Ces pratiques ne sont pas neutres : elles participent à la dégradation des ressources naturelles et alimentent une économie informelle souvent liée à l’immigration clandestine.

En protégeant la retenue de Combani et les massifs forestiers environnants, l’État rappelle une évidence trop souvent contestée : la préservation des biens communs eau, forêt, biodiversité passe par l’autorité républicaine et l’application ferme du droit. À Mayotte comme ailleurs, l’écologie ne peut être durable sans ordre public ni responsabilité collective.

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