Les déchets végétaux sont de l’or lorsqu’ils sont bien utilisés. À Petit-Canal, une jeune entreprise en a fait son cœur de métier. Depuis trois ans, Terra Nova transforme des milliers de tonnes de déchets verts en engrais naturel, dans une filière en pleine croissance.
Un engrais 100% végétal pour un marché en expansion
Loin des habitations, au milieu des champs de cannes, s’étend le vaste site où les déchets de Jarry sont déposés, puis arrosés et brassés pendant des mois. Les piles de branchages et de feuilles fermentent lentement, sous l’œil attentif de l’équipe. La température est contrôlée en permanence pour éviter tout départ de feu, tandis que l’humidité est ajustée pour permettre le travail des micro-organismes.
Après six mois, le compost passe au crible et devient un engrais entièrement végétal très demandé. Les commandes ont doublé en deux ans, portées par l’essor de l’agriculture biologique et la volonté croissante de recourir à des produits naturels. Aujourd’hui encore, l’essentiel des ventes s’effectue en gros, par benne, même si la matière première se récupère plus aisément en déchetterie qu’en porte-à-porte, où les indésirables sont nombreux.
Les responsables de Terra Nova envisagent désormais un nouveau cap : la vente en sac. Actuellement, seul un producteur martiniquais occupe ce marché localement. Une opportunité prometteuse pour diversifier leur activité et répondre à une demande croissante des particuliers.
À côté de cette initiative, d’autres projets émergent. La jeune ingénieure agronome Juliette Ferdinand, lauréate de Synergîles, développe elle aussi un compost alternatif issu de déchets agricoles. Une preuve supplémentaire que la valorisation organique pourrait devenir l’un des piliers de la transition écologique en Guadeloupe.



