Lundi 20 octobre, la première épreuve du concours d’internat de médecine a été annulée après plus de deux heures d’épreuve, en raison d’un « bug » informatique survenu dans une université lyonnaise. Un incident qui a contraint le ministère de l’Enseignement supérieur à invalider l’épreuve sur tout le territoire, y compris en Outre-mer.

Un incident local aux conséquences nationales

Environ 11 000 étudiants de sixième année passaient cette épreuve dématérialisée sur tablettes tactiles, censée déterminer leur classement national pour le choix de leur spécialité et de leur ville d’internat. Mais à Lyon Sud, quelque 500 candidats ont subi des déconnexions à répétition. « Ils répondaient à deux questions, étaient déconnectés, puis devaient tout recommencer », explique Marion Da Ros Poli, présidente de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).

Face à cette rupture d’égalité, la décision d’annuler la session a été prise. L’épreuve est reprogrammée pour vendredi. Selon le ministre Philippe Baptiste, « un des sites avait été mal paramétré », provoquant le blocage du système.

Pour les étudiants, cette situation est vécue comme un véritable drame. « C’est un concours qu’ils préparent depuis deux ans. Beaucoup sont sortis en pleurs », déplore l’Anemf. Sur les réseaux sociaux, plusieurs témoignages évoquent une « après-midi infernale » et un sentiment de découragement.

Ce nouvel incident relance le débat sur la fiabilité des épreuves numériques nationales. Chaque année, de petits dysfonctionnements surviennent, mais jamais à une telle échelle. Cette fois, un simple bug local aura suffi à plonger toute une génération d’étudiants en médecine dans l’incertitude.

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