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Après huit semaines de blocage, la SAUR Martinique tente de tourner la page. L’entreprise a annoncé l’octroi d’une prime exceptionnelle de 5 000 euros brut (environ 4 500 euros net) à l’ensemble de ses salariés, en plus de la prime de bienvenue de 3 000 euros déjà versée. Cette décision, présentée comme « finale et définitive », doit sceller un protocole de fin de conflit signé avec l’UGTM et la CGTM ce vendredi 3 octobre.

Le directeur du groupe, Fabrice Hazard, insiste sur la portée symbolique du geste : « une manière de réconcilier et d’unifier l’ensemble des collaborateurs, sans distinction ». Concrètement, l’équivalent de près de deux mois de salaire moyen sera versé, ce qui représente un effort financier majeur de l’entreprise. La direction appelle désormais les syndicats à prendre leurs responsabilités, rappelant que la poursuite du conflit fragiliserait les usagers, les salariés et la pérennité du service.

Au-delà de la dimension sociale, cette sortie de crise est cruciale pour la Martinique. Depuis plusieurs semaines, de nombreux foyers ont subi des perturbations dans la distribution d’eau. Si l’accord est signé, la SAUR pourra planifier une normalisation progressive et communiquer un calendrier de rétablissement.

Cette issue rappelle une évidence : la continuité d’un service public vital comme l’eau ne peut rester otage de rapports de force syndicaux. La prime accordée par la SAUR est un geste fort, mais elle traduit aussi une forme de concession coûteuse. À l’avenir, seule une coopération loyale entre salariés, direction et collectivités permettra de sécuriser durablement un service essentiel pour la population martiniquaise.

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