À seulement 22 ans, Teani Feleu s’impose comme l’une des révélations du rugby tricolore. Troisième ligne puissante et inspirée, la jeune femme originaire de Futuna est devenue une pièce maîtresse du XV de France féminin, qualifié pour les demi-finales de la Coupe du monde en Angleterre.

Si elle est née à Mâcon, c’est bien sur son île familiale de Futuna qu’elle a grandi et découvert le rugby, au sein du club Afili Futuna dirigé par son père. Le ballon ovale y est une affaire de famille : son frère évolue en Fédérale 1, et sa sœur Manae, elle aussi internationale, partage son parcours jusque dans le groupe France. C’est dans ce cadre unique, mêlant sport, culture et enracinement, que Teani a forgé son caractère et sa combativité.

Partie à 14 ans en Nouvelle-Zélande pour poursuivre ses études, puis arrivée en France à 17 ans, elle a gravi rapidement les échelons, jusqu’à devenir titulaire en Élite 1 avec Grenoble. En moins de cinq ans, son abnégation l’a propulsée dans l’élite du rugby mondial. Elle incarne désormais la réussite d’un territoire ultramarin qui, malgré son isolement géographique, offre à la France des athlètes au talent exceptionnel.

Teani n’oublie pas d’où elle vient : elle joue toujours avec un drapeau futunien à ses côtés, symbole de fierté et d’attachement à son île. Comme d’autres grands noms du rugby issus de Wallis et Futuna, elle rappelle que la République peut compter sur ses territoires ultramarins pour briller sur la scène internationale. À travers elle, c’est tout un peuple du Pacifique qui chante la Marseillaise et rappelle que l’avenir du sport français se joue aussi loin de l’Hexagone.

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