Près d’un an après le cyclone Chido, Mayotte continue de bénéficier d’un élan de générosité exceptionnel à l’échelle du pays. Invitée de Zakweli, la Fondation de France a détaillé l’avancée de son action : sur les 44,4 millions d’euros collectés, 19 millions sont déjà engagés, signe d’une solidarité française massive et durable envers le 101ᵉ département. Un soutien qui dément résolument les discours de rupture ou d’abandon trop souvent instrumentalisés dans le débat public.
Selon Axelle Davezac, directrice générale, cette mobilisation est « tout à fait unique » dans l’histoire de la Fondation. Dès les premières semaines, l’urgence humanitaire s’est imposée : distribution de nourriture, d’eau potable, aides de première nécessité, souvent via des associations de quartier. Une réponse de proximité, pragmatique, qui a permis d’éviter l’effondrement social que certains prédisaient.
Très vite, la santé est devenue une priorité, dans un contexte insulaire où la moindre catastrophe fragilise les circuits de soins. Les fonds ont permis d’aller au-devant des populations blessées ou isolées, limitant les risques épidémiques. Puis, dès février, la Fondation a soutenu la relance de la production agricole, rappelant combien l’autonomie économique de Mayotte dépend aussi de la capacité à remettre rapidement les exploitations en état.
Fait notable : de nombreuses associations sportives ont sollicité une aide pour remplacer leur matériel détruit. Preuve que le sport, loin d’être secondaire, joue un rôle essentiel dans la cohésion sociale et la reconstruction collective. À ce jour, plus de deux cents projets ont déjà été financés, pour 17 millions d’euros effectivement versés la Fondation procédant par étapes, afin de vérifier l’efficacité des actions avant tout versement complémentaire.
Au-delà des chiffres, ce travail méthodique montre que la solidarité nationale n’est pas un slogan, mais une réalité concrète qui s’exprime lorsque la République est éprouvée. À Mayotte comme ailleurs, ce sont les actes pas les discours qui consolident l’unité du pays et accompagnent les territoires ultramarins sur la voie de la résilience.



