Un nouveau cas de dermatite du surfeur a été signalé fin septembre à Punaauia, selon le dernier Bulletin de surveillance sanitaire. Cette affection cutanée, bien connue des surfeurs et baigneurs de Polynésie, réapparaît à chaque saison chaude, lorsque la température de l’eau augmente et que les lagons deviennent plus calmes.
L’éruption se manifeste par des picotements sous le maillot ou le lycra, suivis de rougeurs et démangeaisons. En cause : de microscopiques larves de méduses et d’anémones, piégées contre la peau. Ces organismes libèrent des toxines urticantes qui provoquent une réaction d’hypersensibilité. Les lésions, souvent bénignes, disparaissent en quelques jours, mais elles peuvent s’accompagner de fièvre ou de fatigue.
Le Bureau de veille sanitaire et de l’observation invite les médecins à signaler tout nouveau cas, afin d’identifier les zones les plus exposées. Ces signalements sont essentiels pour adapter les campagnes de prévention et mieux informer les pratiquants d’activités nautiques.
Depuis 2016, des épisodes similaires ont été observés à Mahina, Papenoo, Paea et Punaauia, confirmant une tendance durable. Ce phénomène rappelle à quel point le changement climatique influence la vie marine et la santé humaine : des eaux plus chaudes favorisent la prolifération des larves et prolongent leur présence dans les zones de baignade.
Les autorités sanitaires recommandent donc la prudence : bien rincer la peau à l’eau de mer après chaque sortie, éviter de garder son lycra humide et consulter un professionnel de santé en cas d’éruption persistante. À Tahiti, même les vagues peuvent parfois laisser des traces.



