L’arrivée de deux capitaines surinamais pour piloter le bac La Gabrielle marque un tournant pour la liaison stratégique entre Saint-Laurent-du-Maroni et Albina. Après des mois de difficultés de recrutement côté français, cette solution permet enfin de sécuriser les rotations quotidiennes sur le fleuve Maroni.
Une réponse attendue aux pénuries de personnel
Jusqu’ici inédit, le recours à des professionnels venus du Suriname répond à l’urgence : aucun candidat local n’a pu être embauché malgré les recherches menées par la Collectivité Territoriale de Guyane. Les deux nouveaux capitaines, dont Rouark Wielzen, expérimenté sur le Kanawayma ferry entre le Suriname et le Guyana, disposent encore de quelques jours de formation avant de prendre officiellement la barre. Les conditions particulières du Maroni, avec un courant qui dévie facilement les embarcations, exigent une adaptation minutieuse.
Ce recrutement intervient alors que l’actuel capitaine français s’apprête à quitter son poste. Une situation que déplore Vincent Pitoiset, capitaine de la CTG, qui regrette un manque d’anticipation et des salaires jugés trop faibles pour attirer des candidats qualifiés. La Collectivité assure pourtant ne pas avoir tiré les coûts vers le bas, expliquant que les rémunérations proposées sont alignées sur celles pratiquées pour les traversées régionales côté surinamais.
Alors que les nouveaux capitaines se familiarisent avec l’embarcation, une panne moteur survenue durant leur formation a entraîné l’annulation des rotations prévues en fin de journée. Une illustration des enjeux techniques qui pèsent encore sur ce service essentiel, dont les habitants de l’Ouest attendent une remise en route fluide et durable.



