La COP30, accueillie en 2025 à Belém, sert aussi de vitrine aux entreprises engagées dans la transition écologique. À bord du bateau scientifique de l’université du Pará, plusieurs start-up de Guyane présentent leurs solutions basées sur les bio ressources amazoniennes.
Des matériaux biosourcés pour accélérer la transition
Briques en béton à base de bois, panneaux isolants en champignons compressés ou en fibres de bambou : le Centre d’ingénierie bio inspiré de Guyane, le CIBIG, accompagne des projets capables de remplacer une partie des matériaux importés. Cette dynamique s’appuie sur des savoirs ancestraux liés aux forêts du plateau des Guyanes. Pour sa responsable, Nathanaëla Blandy, la COP est l’occasion de montrer que la Guyane dispose déjà de solutions crédibles pour la transition climatique. Des échanges sont aussi engagés avec le Suriname et le Brésil, afin de créer des ponts autour de ces bio ressources communes.
Ces innovations trouvent un écho chez les entrepreneurs amazoniens, comme Jeanne Vasconcelos, créatrice d’une marque de mode décoloniale, qui rappelle que l’économie ne peut être dissociée de la nature, essentielle à la santé humaine et au développement durable.
Parallèlement à cette mise en lumière, l’Université de Guyane organise plusieurs tables rondes pour croiser expertises françaises et brésiliennes. Santé, habitat et énergie seront au cœur de trois rencontres destinées à dégager des pistes d’action concrètes avant les négociations internationales de novembre. Des chercheurs y aborderont les zoonoses, les maladies émergentes, le rôle des médecines locales ou encore la question du mercure, enjeu majeur pour les populations amazoniennes.



