Moins d’une dizaine de petits paquets suspects ont été retrouvés ces derniers jours sur le littoral nord de Maré, arrivés par la mer. Des pêcheurs puis des habitants les ont ramenés spontanément à la gendarmerie de Tadine depuis le 20 novembre. Après analyses, le parquet a confirmé que plusieurs de ces paquets, pesant chacun entre 250 et 300 grammes, contenaient bien de la cocaïne.

Un rappel brutal de l’affaire de l’île des Pins

Cette découverte réveille un souvenir encore frais. En 2024, des ballots de cocaïne s’étaient déjà échoués sur les plages de l’île des Pins. Cette fois là, une partie de la marchandise avait été gardée puis revendue, et onze hommes ont été jugés et condamnés en 2025 pour ce trafic d’opportunité. Le précédent montre à quel point ces arrivages peuvent vite alimenter des dérives locales.

La gendarmerie appelle donc la population à la prudence et à la responsabilité. Tout nouvel échouage doit être signalé immédiatement, sans manipulation et sans chercher à en tirer profit. Les autorités rappellent aussi le danger sanitaire réel, autant que le risque de voir s’installer des réseaux criminels dans des îles jusque là protégées par leur éloignement.

Pour Maré comme pour l’ensemble de la Nouvelle Calédonie, ces paquets confirment une réalité préoccupante. Le territoire se trouve désormais sur les routes maritimes internationales de la drogue. Seule une coopération claire entre l’Etat et les habitants, fondée sur le refus de l’argent facile, pourra empêcher que ces échouages se transforment en porte d’entrée durable du trafic dans l’archipel.

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