Alors que la France doit reconnaître officiellement l’État de Palestine ce lundi 22 septembre, plusieurs collectivités de La Réunion ont hissé le drapeau palestinien sur leurs frontons, malgré la mise en garde de la préfecture. Une initiative symbolique qui alimente la polémique déjà présente dans l’Hexagone.

Des élus locaux défient la consigne

À Saint-Denis, au Port, à Saint-Paul, à Sainte-Suzanne ou encore à la Région, le drapeau palestinien a été installé aux côtés des couleurs officielles. Pour leurs responsables, dont Huguette Bello et Ericka Bareigts, il s’agit d’un geste de solidarité. Mais la préfecture a rappelé l’interdiction de ce type d’initiative, contraire au principe de neutralité des collectivités. Le ministre de l’Intérieur sortant, Bruno Retailleau, a lui-même demandé aux préfets de saisir la justice administrative si nécessaire.

Une polémique nationale qui dépasse La Réunion

La même controverse secoue l’Hexagone, où plusieurs maires ont également pavoisé leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes. Là encore, les préfets ont exigé le retrait de ces drapeaux, estimant qu’il ne revient pas aux collectivités locales de prendre position dans une affaire diplomatique relevant de l’État. Le débat illustre une tension récurrente : la volonté de certains élus locaux d’exprimer une solidarité politique ou humanitaire se heurtant à l’exigence de respect de l’ordre républicain et de la neutralité des institutions.

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