La Polynésie française a été frappée dans la nuit du 26 novembre par un violent éboulement à Afaahiti, dans le secteur de Te Honu. Deux maisons ont été ensevelies et 29 logements évacués, soit une cinquantaine de personnes touchées. Les recherches, stoppées plusieurs fois en raison de nouveaux glissements, ont finalement permis d’établir un lourd bilan humain.

Un bilan désormais porté à huit victimes

Six corps avaient été retrouvés dans l’après-midi de mercredi. Les secours ont ensuite confirmé deux nouvelles découvertes, dont celle d’une fillette de trois ans, portant à huit le nombre total de victimes. Deux maisons se sont retrouvées complètement écrasées sous une coulée de terre d’environ 30 mètres de hauteur. Les témoignages décrivent un bruit comparable à « un train devant la maison », suivi d’un effondrement soudain.

Dès mercredi matin, la procureure a ouvert une enquête pour homicide involontaire, confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie. Les autorités veulent déterminer si des facteurs humains ou structurels ont aggravé le risque dans une zone déjà fragilisée par de fortes pluies. Le terrain, instable, a provoqué plusieurs répliques, contraignant les secours à interrompre puis reprendre leurs opérations avec prudence.

Le dispositif de recherche a mobilisé près de 200 intervenants : pompiers venus de plusieurs communes, gendarmes, militaires, équipes médicales, un hélicoptère, des drones et jusqu’à quatre engins de déblaiement. Les opérations se sont poursuivies jusque tard dans la nuit de mercredi à jeudi. Un centre d’accueil d’urgence a été installé à Taravao pour les familles évacuées, avec accompagnement psychologique et solutions de relogement.

Jeudi, le président du Pays et le haut-commissaire ont rendu hommage aux victimes et salué l’engagement de l’ensemble des équipes mobilisées. Drapeaux en berne, minute de silence et messe œcuménique viendront marquer la solidarité du territoire face à cette tragédie.

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