À l’occasion des semaines d’information sur la santé mentale, Santé publique France publie son bulletin annuel de surveillance des conduites suicidaires. En 2023, la Guyane enregistre un constat alarmant : 81 % des décès par suicide concernent des hommes, un déséquilibre frappant qui interpelle les professionnels de santé.

Moins de passages aux urgences, mais une vulnérabilité persistante

Selon les données du Baromètre 2024, 6,9 % des adultes guyanais déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, contre 5,2 % en moyenne nationale. En parallèle, 6,1 % affirment avoir déjà tenté de se suicider au cours de leur vie.
Si les passages aux urgences pour gestes auto-infligés ont diminué à 208 en 2024, contre plus de 300 les années précédentes, 172 hospitalisations ont tout de même été enregistrées, dont 65 % concernent des femmes. Ces dernières sont davantage sujettes aux tentatives, mais les hommes restent majoritaires parmi les décès.

Face à ces chiffres, les autorités sanitaires insistent sur la nécessité d’une prévention ciblée, notamment auprès des jeunes et des populations isolées, particulièrement vulnérables en Guyane.

Des dispositifs comme le 3114, numéro national de prévention du suicide, et VigilanS, qui assure un suivi téléphonique des patients après un passage à l’hôpital, sont déjà en place. Un centre local du 3114 devrait prochainement voir le jour afin de mieux répondre aux besoins du territoire.

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