Pendant que la métropole attendra encore de longs mois avant d’entamer les épreuves du baccalauréat, Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna ont déjà lancé la session 2025, avec la philosophie en première ligne.

Une spécificité calendaire adaptée à nos territoires du Pacifique

Ce décalage n’a rien d’une exception folklorique : il découle de l’année scolaire australienne, qui s’étend de février à décembre. Une organisation reconnue par l’État, qui permet à nos territoires du Pacifique de maintenir une scolarité cohérente tout en restant dans le strict cadre du baccalauréat national. C’est aussi un rappel fort : nos Outre-mer ne sont pas des marges, mais des terres françaises à part entière, où les exigences républicaines s’appliquent sans concession.

À Nouméa, au lycée Blaise-Pascal, l’ambiance était studieuse : environ 300 élèves ont planché sur deux sujets exigeants — “L’art n’est-il qu’un loisir ?” ou “A-t-on à se libérer du passé ?” — pendant que les filières technologiques réfléchissaient à “Faut-il s’interdire certaines techniques ?” ou “Cherchons-nous toujours à connaître la vérité ?”

Les copies, numérisées dans la journée, seront corrigées localement. Dès demain, les épreuves de spécialités s’enchaîneront, avant le bac français du 24 novembre. Au total, plus de douze mille jeunes Calédoniens, et plusieurs centaines de lycéens de Wallis-et-Futuna, sont engagés dans la session 2025.

À Wallis-et-Futuna, les lycéens ont eux aussi débuté le bac ce mercredi 19 novembre, suivant le même calendrier strict validé par le vice-rectorat : épreuves de spécialité du 20 au 21 novembre, grand oral du 26 novembre au 5 décembre, résultats attendus le 10 décembre puis rattrapages le 15. Un dispositif rigoureux, indispensable pour garantir l’égalité entre tous les élèves de la République, qu’ils passent l’examen à Nouméa, à Hihifo ou à Paris.

Cette avance dans le calendrier ne change rien à l’esprit du bac : sérieux, exigence, égalité des chances. La France du Pacifique prouve une nouvelle fois qu’elle est pleinement ancrée dans l’espace national, avec un système scolaire identique, des épreuves nationales et la même ambition républicaine pour sa jeunesse. Ici aussi, le baccalauréat demeure la première marche vers l’enseignement supérieur, et un moment décisif dans la vie de chaque élève.

Un enjeu fort pour la réussite des jeunes ultramarins

En Calédonie, ce sont près de 1 900 candidats (général et techno) qui affrontent ces épreuves, auxquels s’ajoutent plus de 1 300 élèves de bac pro et près de 2 000 premières pour le bac français. Après les années marquées par la crise sanitaire, puis les émeutes, voir les examens se dérouler dans l’ordre et la sérénité est un signe encourageant pour des territoires qui ont besoin de stabilité et de perspectives.

La session 2025 montre une nouvelle fois que, des lagons du Pacifique aux lycées de l’Hexagone, l’exigence du baccalauréat reste un lien puissant de l’unité française. Et que nos Outre-mer, loin d’être périphériques, portent haut leur part de cette excellence nationale.

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