La 7ᵉ édition du Festival international du film Amazonie-Caraïbes (Fifac) s’est ouverte à Saint-Laurent du Maroni, en Guyane. Cette année, le réalisateur Jean-Claude Barny, auteur du long-métrage Fanon, préside le jury. Pour lui, le documentaire est avant tout un outil pédagogique essentiel, un moyen de transmission entre mémoire et identité.

« Le documentaire comble un vide, il enseigne et éclaire »

Fidèle à sa ligne engagée, le Fifac 2025 consacre un focus aux peuples autochtones et à la mémoire postcoloniale. Jean-Claude Barny salue cette orientation : « Ces films cherchent la filiation, le droit de mémoire. Ils viennent combler un manque d’informations et d’outils pédagogiques. »
S’il ne considère pas le documentaire comme un instrument de révolution politique, il y voit un vecteur d’éducation populaire, capable d’éveiller les consciences par la vérité des faits et la rigueur des sources.

L’auteur de Fanon insiste aussi sur la responsabilité du public ultramarin : « Ce n’est pas seulement aux institutions de nous soutenir, c’est aussi à nous de valoriser nos films. Quand un film marche, tout le monde se tait. »

Le Fifac, soutenu par le CNC et France Télévisions Outre-mer, célèbre cette année le Brésil, avec 32 documentaires en compétition et plusieurs avant-premières. Pour Barny, ce rendez-vous est plus qu’un festival : « Le Fifac, c’est un dialogue vers le monde. »

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