En partenariat avec les Hôtels Karibea

Malgré une campagne 2025 encourageante, la filière du melon en Guadeloupe et en Martinique reste en grande difficulté. L’organisation de producteurs Caraïbes Melonniers alerte sur l’urgence de soutiens publics durables pour éviter la disparition d’un pan entier de l’agriculture antillaise.

Une filière en sursis

Touchés par une succession de crises – pandémie, sécheresses, inondations, crise de l’eau – les producteurs de melon voient leurs trésoreries s’amenuiser. « Les aides reçues ne couvrent que 10 % des pertes », déplore Victor Nannette, président de Caraïbes Melonniers. Malgré un rebond de la production cette année (3 730 tonnes récoltées, soit plus de 9 millions d’euros de chiffre d’affaires), les équilibres financiers demeurent précaires.

Entre espoir et incertitude

L’organisation, qui fédère 30 producteurs et près de 250 salariés, s’inquiète du silence de l’État face à leurs dossiers d’aides FEADER et à la lenteur des dispositifs européens. Pour son directeur Charles Leclere, « la filière reste dynamique, innovante et tournée vers l’export, mais elle ne pourra pas tenir sans soutien clair des pouvoirs publics ».

La filière melon demeure pourtant un levier économique stratégique, contribuant à la souveraineté alimentaire régionale et au maintien de l’emploi rural. Mais sans visibilité budgétaire, préviennent ses responsables, « les efforts engagés depuis quarante ans pourraient être réduits à néant ».


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